Le cycle de violence et d’insécurité se poursuit dans le pays. A Gao, Ménaka, Mourdiah, au moins quatre attaques en différentes localités sont survenues ces derniers jours. En ce mois de septembre, ces différentes attaques ont provoqué au moins une dizaine de morts, plusieurs blessés et des disparus. Pour certains observateurs, le processus mise en œuvre de l’accord de paix doit s’accélérer.
L’attaque la plus récente est celle survenue ce matin dans la région de Ménaka. Des combats ont opposé aujourd’hui à Tamalate, non loin de la frontière nigérienne, des éléments armés non identifiés aux combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad, MSA. Ces affrontements ont fait au moins 2 morts, du côté des assaillants et des blessés de part et d’autres.
Dans la même région de Ménaka, c’est un véhicule de l’armée malienne qui a été pris pour cible par des hommes armés le 14 septembre dernier. Au moins deux militaires ont été tués, un autre disparu, un véhicule emporté et des blessés.
Ce dimanche un convoi des casques bleus de la Mission de l’ONU a sauté sur une mine, entre Gao et Annefis, faisant 3 morts et de nombreux blessés graves. A l’Ouest du pays, des hommes armés non identifiés ont attaqué hier dans la soirée, le poste de gendarmerie de Mourdiah dans le cercle de Nara. Dans cette attaque dans la région de Koulikoro, les assaillants ont saccagé et brûlé le poste de la gendarmerie. Selon des sources locales, cette attaque a provoqué la psychose chez la population.
Dans la région de Gao, c’est une attaque contre un campement Imghad mercredi dernier qui a fait 4 morts et plusieurs blessés.
C’est donc dans ce contexte sécuritaire particulièrement tendu qu’intervient la rentrée scolaire et le retour de l’administration à Kidal. Pour certains observateurs, « il faut vite accélérer le processus de mise en œuvre de l’accord de paix ».
La mise en place de la Force Conjointe du G5 Sahel peut expliquer cette recrudescence d’attaques, selon certains observateurs. Pour ces analystes, les terroristes montreront, à travers ces attaques, qu’ils sont toujours présents.
Bréma Ely Dicko, universitaire, spécialiste des questions sécuritaires :