La traque contre les jihadistes se poursuit au Mali. Un camp d’entraînement de jihadistes vient d’être démantelé dans la forêt de « Sama » à Sikasso. Ce démantèlement fait suite à une opération de ratissage menée le 11 juillet par l’armée malienne. Le bombardement sur le camp a provoqué la mort d’une trentaine de jihadistes, 15 personnes ont été arrêtées. Aussi, des armes et des munitions, des motos et plusieurs objets ont été saisis par les forces de défense et de sécurité maliennes.
Un cahier sur lequel est dessinée la carte de la forêt de »Sama » de Sikasso a été retrouvé sur les lieux. Les fouilles continuent et une enquête a été ouverte. Un militaire, qui a participé à l’opération, a été joint par Issa Fakaba Sissoko :
« Il y avait un camp d’entraînement jihadiste dans la forêt de Sama, le long de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Le camp a été détruit par l’armée malienne. Le ratissage a permis de découvrir beaucoup d’armes de guerre sur les gens là : tels des pistolets mitrailleurs, des explosifs, beaucoup de munitions, et plusieurs types d’objets. Il n’y avait pas d’enregistrement vidéo, mais ils avaient un cahier sur lequel est dessinée la carte de Sikasso et la forêt de Sama. L’armée n’a pas enregistré de victimes au cours de l’opération, du côté des jihadistes une trentaine de combattants ont été tués et une quinzaine de prisonniers. Avec les bombardements, il est difficile d’avoir un chiffre exact. Beaucoup parmi eux n’étaient pas des combattants professionnels ».
Alors que les enquêtes se poursuivent après l’arrestation des 20 présumés terroristes à Zégoua, les services de sécurité maliens ont confirmé celle d’un autre terroriste dans le cercle de Baraouéli. Les éléments d’enquêtes donnent très peu de détails, mais l’homme aurait un lien avec l’attentat contre le restaurant « La Terrasse » à Bamako.
Saouty Kouma, c’est son nom. Il a été appréhendé par les services de sécurité dans le village de Mallé, cercle de Baraouéli. Il est soupçonné d’être « le cerveau » de la fusillade du 7 mars à « La Terrasse », un restaurant de la capitale.
Les services de sécurité maliens confirment son arrestation, mais n’affirment pas qu’il soit le « cerveau » de l’attentat de Bamako. Les enquêteurs le présentent comme un « islamiste convaincu ». « Aucun détails n’est à négliger. Nous cherchons sur lui la moindre information », explique une source sécuritaire jointe par notre rédaction.
L’attentat de « La Terrasse » en mars dernier avait coûté la vie à un Français, un Belge et trois Maliens. L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste Al Mourabitoune, né en 2013 de la fusion des « Signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Une autre enquête est en cours à Bamako. C’est celle relative à l’arrestation lundi dernier de 20 présumés jihadistes à Zégoua. Les enquêteurs des pays concernés travaillent ensemble. Transférés à Bamako, les suspects sont interrogés par les services de sécurité maliens. Parmi eux, deux français et 13 Mauritaniens. Certains ont reconnu appartenir à la secte islamiste « Dawa ».