Les travaux de la deuxième session du comité de suivi ont pris fin mercredi. Les discussions ont permis d’adopter le règlement intérieur. Cependant, la question de la représentativité des mouvements est restée en suspens. Des rencontres informelles vont se poursuivre en attendant la prochaine session prévue dans un mois.
Après deux jours de discussions parfois très tendues, le blocage demeure autour de la question de représentation des mouvements au sein des commissions « On n’a toujours pas eu de compromis sur le point 10 relatif à la désignation des membres », a déclaré un responsable du mouvement « Ganda Iso » Selon lui, il y a toujours une volonté d’exclure certains mouvements.
Du côté de la plate-forme, on essaye de calmer le jeu, « C’est vrai qu’il y a un blocage, mais il ne faut pas non plus dramatiser », tempère un responsable de la plate forme. Si l’installation des commissions reste, pour le moment, suspendue, plusieurs sous-commissions ont été mises en place à l’issue de cette deuxième session. Selon un membre de la médiation, cette décision pourrait éviter d’accuser du retard dans le processus. « Les dissensions sont nombreuses au sein des groupes, donc il fallait mettre ce point entre parenthèse et poursuivre les travaux », a-t-il expliqué.
Toutefois, les discussions informelles devraient continuer en attendant la prochaine session. Par ailleurs, le Gouvernement du Mali a présenté hier le plan stratégique de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR). Ce document devrait être soumis à l’ensemble des parties impliquées dans le processus avant son adoption.
De l’avis de nombreux observateurs, le blocage actuel pourrait retarder toutes les actions programmées. Cependant, ces analystes pensent que les dissensions qui apparaissent au niveau des groupes ne devraient pas déteindre sur la situation sur le terrain.
Alexis Kalambry, est éditorialiste au Journal « Les Echos ». Il est joint par Sékou Gadjigo
« Ça va retarder tout ce qui est prévu, toutes les actions programmées parce que les dissensions sont à deux niveaux. Les mouvements contrairement à ce qu’ils ont laissé transparaître jusque-là ne sont pas des groupes unis et homogènes donc il y a déjà un tiraillement, une guerre de positionnement en leur sein, ce qui les amène au second plan à être maximaliste vis-à-vis de l’état.
La conséquence, c’est effectivement le retard que la mise en œuvre des actions vont connaître, mais ça ne doit pas avoir d’incidence et ou d’implication derrière sur le terrain ».
Des sous-commissions ont été mises en place avant les commissions. Cela ne va-t-il pas constituer un problème ?
« C’est une question de procédure. On a commencé par ceux qui étaient les plus faciles. Les enjeux, c’est au niveau des commissions, c’est au niveau des représentations, mais les sous-commissions, c’est plus facile et il y avait moins d’enjeux ».