Toujours pas de revendication après l’enlèvement de la franco-Suisse Sophie Pétronin à Gao. Cependant, les autorités locales estiment que cette action serait l’œuvre des ennemis de la paix. Elles ont ainsi pris un certain nombre de mesures sécuritaires afin de retrouver l’humanitaire.
Les recherches sont toujours en cours pour retrouver Sophie Pétronin, l’humanitaire franco-suisse, enlevée le samedi dernier à Gao dans le nord du Mali. Les recherches ont été même intensifiées par le renforcement du dispositif sécuritaire selon le gouverneur de Gao.
Ce dispositif se traduit par la surveillance aérienne par les drones allemands, la fouille systématique de tous les véhicules et celle de maison par maison. Les forces de police et de la gendarmerie malienne sont épaulées par la force barkhane pour ces opérations de sécurisation et de recherche. « Sophie et ses ravisseurs seraient encore dans la ville de Gao » estiment les autorités locales, cependant, elles pensent que « ces nouvelles mesures sécuritaires permettront de déceler des indices afin de retrouver l’humanitaire ».
Pour le moment, il n’y a aucune revendication. Toutefois, pour les autorités locales, « il s’agit d’une action des gens qui seraient contre les avancées de la mise en œuvre de l’Accord de paix dans la ville de Gao ».
Hier, en début d’après-midi, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée. L’enquête en flagrance a été confiée aux services de renseignement français, à la gendarmerie prévôtale et à la police judiciaire militaire auprès des Forces armées françaises à l’étranger.
Jean Pierre Pétronin, l’époux de Sophie se dit « préoccuper » par le manque d’information sur les circonstances du rapt de son épouse. Selon lui, les autorités françaises lui ont, simplement, confirmé l’enlèvement de Sophie et pas plus.
« J’étais très choqué, parce qu’elle était très bien connue à Gao par toutes les autorités. C’est quelqu’un qui a beaucoup fait pour ces enfants de Gao. J’ai toujours été un admirateur de ce qu’elle faisait. Mais là, je suis vraiment un peu anéanti. Bon, c’est arrivé. On ne s’est pas par qui ? Comment ? On ne sait rien. »
Les autorités françaises ont communiqué avec vous ?
« Elles m’ont simplement confirmé que c’était Sophie Pétronin qui a été enlevée. Et c’est tout. Il n’y a absolument rien d’autre. Donc je n’ai pas de renseignement. Je n’ai rien d’autre. Je suis membre aussi de l’association. Donc je suis en contact avec la présidente. C’est tout, on ne sait rien. C’est ça le problème ».