Le financement des projets et programmes au Mali par la Banque mondiale est suspendu. Ses responsables indiquent que cette décision fait suite à « l’accumulation des échéances au titre du service de la dette extérieure pendant plus de 45 jours ». Le ministre de l’économie et des finances demande aux coordinateurs des projets concernés de lui fournir l’impact de cette suspension.
L’information a été divulguée ce mardi 19 avril sur les réseaux sociaux. C’est à travers une lettre circulaire du ministère malien de l’économie et des finances. Le ministre de tutelle a ainsi notifié cette suspension aux coordinateurs des projets et programmes financés par la Banque mondiale. Alousséni Sanou a invité les différents coordinateurs à prendre les dispositions nécessaires. Il leur demande d’informer les entreprises et autres prestataires concernés par les projets et programmes en question.
Le ministre appelle aussi ces coordinateurs de lui fournir d’ici ce mercredi 20 avril l’impact de cette suspension des financements de la Banque mondiale sur la mise en œuvre de leurs activités. La suspension est effective depuis le 15 mars dernier.
Une des conséquences de l’embargo
Alousséni Sanou a rappelé, dans sa note, que ce sont les sanctions économiques et financières de la CÉDÉAO qui « ont empêché le gouvernement d’honorer ses engagements au titre de la dette publique extérieure ».
Il faut souligner que la Banque mondiale avait déjà suspendu ses activités au Mali le 24 mai 2021. Cette suspension avait duré trois mois. C’était suite à la prise du pouvoir par le colonel Assimi Goïta.
Urgence d’œuvrer pour la levée des sanctions
« Il est impérieux d’œuvrer aujourd’hui pour la levée de ces contraintes financières au Mali », alerte Pr Abdoul Karim Diamoutené. L’économiste-chercheur à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako met l’accent sur le « besoin de ressources pour financer les actions de développement » dans le pays.