Les condamnations continuent, après les attaques perpétrées, le week-end dernier (24’04’22), contre l’armée malienne, dans le centre du pays. Au même moment, l’armée annonce l’ouverture d’une enquête sur l’affaire dite « des dépouilles en état de putréfaction avancée » à Gossi.
Plusieurs regroupements, partis politiques et autres partenaires, ont à travers des communiqués, regretté les attaques et réitéré leur solidarité aux forces de défense et de sécurité maliennes.
Parmi les partenaires, on peut citer la mission onusienne. Dans un communiqué les responsables de la Minusma ont condamné ces attaques qui ont visé les Famas à Sevaré, Bapho et Niono, ce dimanche 24 avril 2022, dans le centre du pays. La MINUSMA exprime sa solidarité envers les forces armées maliennes et présente ses sincères condoléances aux FAMa et au peuple malien.
Des attaques qualifiées de « barbares »
Le comité stratégique du M5RFP, le Cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie, le parti FARE Ankawili, les partis concertations démocratiques, et l’union des femmes et communautés culturelles pour la paix ont aussi fermement condamné ces attaques, qu’ils qualifient de « barbares ». Ils ont ensuite présenté leurs condoléances et exprimé leur soutien indéfectible aux FAMa.
Rappelons que le bilan provisoire de ces attaques simultanées communiqué par l’armée est de six morts et quinze blessés côté FAMa. Et onze assaillants ont été neutralisés.
Gossi, l’armée malienne annonce l’ouverture d’une enquête
Pendant ce temps, la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DRPA) communique sur l’affaire dite « des dépouilles en état de putréfaction avancée » découvertes près de la base, que l’armée française avait restituée vendredi dernier aux FAMa. Pour la DIRPA, l’enquête ouverte permettra « d’établir bel et bien que les FAMa et leurs partenaires n’ont rien avoir avec ce charnier ».
Colonel Souleymane Dembélé estime que les allégations contre les FAMa à Gossi n’ont qu’un seul objectif : faire savoir au monde que les Maliens utilisent la société privée Wagner.
« Pendant des années une force étrangère est là pour lutter contre le terrorisme. Et malgré tout le matériel dont elle disposait, elle n’a pas pu filmer les massacres de maliens. Donc elle se met à espionner les forces armées maliennes qui se sont installées là-bas pour essayer de les discréditer, mais aussi tout le pays entier », dénonce le directeur de la DIRPA
Sur la question de la menace diffusée sur les réseaux sociaux par la Katiba du Macina, Colonel Souleymane Dembélé indique que les forces armées maliennes ont relevé le niveau de sécurité autour de certains endroits stratégiques.
« C’est une guerre informationnelle »
« Dans une guerre, il y a la guerre informationnelle et le vocal du terroriste qui a été ému, c’est pour faire peur », explique Colonel Dembélé. « Pourquoi ils ne l’ont pas dit depuis ? », s’interroge-t-il, avant de conclure en assurant que « des dispositions ont été prises ».
Quant au bilan des trois attaques kamikazes sur les camps des militaires maliens de Sévaré, Bapho et Niono , la direction a souligné que le bilan du coté ennemi a évolué. Il est passé de 11 à 13 terroristes tués.