Le gouvernement du Mali condamne le survol de son espace aérien par les appareils des forces françaises. Cela malgré l’instauration d’une zone d’interdiction depuis quelques mois. Dans un communiqué, les autorités maliennes s’insurgent contre ces violations qu’elles qualifient «d’ingérence et d’espionnage »
Dans le communiqué, le gouvernement du Mali affirme avoir constaté plus de 50 cas de violations délibérées de son espace aérien depuis le début de l’année. L’un des cas les plus récents est survenu le 20 avril dernier. Un drone de la force française a survolé et espionné la base aérienne de Gossi, transférée à l’armée malienne, le 19 avril, explique-t-on dans le document.
Selon les autorités maliennes, ces violations se caractérisent par le refus d’obtempérer suite aux instructions des services aériens. Aussi, les forces françaises procèdent à la falsification des documents aériens, l’atterrissage d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes sans autorisations préalables. les vols des avions des renseignements pour des fins d’espionnage voire intimidations des forces maliennes.
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Outre l’espionnage, les autorités maliennes accusent aussi les forces françaises de subversion. Cela, en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tuerie de civils. Le gouvernement invite de nouveau donc les autorités françaises, au respect de la souveraineté de l’État malien.
“Bras de fer entre la France et le Mali”
“Par cet acte la France veut engager un bras de fer avec le Mali” soulignent des observateurs. Selon eux, cette situation risque de dégénérer et d’exacerber encore les tensions entre les deux pays. Cependant le politologue Jean françois Camara, estime que la meilleure façon de régler ce contentieux demeure le dialogue.
Jean François Camara est enseignant chercheur à l’université de Bamako