Le Mali est sous embargo de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis quatre mois. Ces sanctions sont entre autres la fermeture des frontières, la suspension des échanges. Le syndicat des transporteurs dénonce ces sanctions qu’il juge inacceptables. Des économistes rappellent la nécessité du dialogue entre les parties.
Selon le syndicat national des transporteurs routiers urbains et intra-urbains du Mali, les sanctions de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ont ralenti d’une manière considérable leurs activités. Ses responsables affirment que des camions sont toujours bloqués au niveau des corridors.
« Ça a un impact très négatif sur nos activités. Il y a la hausse du prix du carburant et le fait que les camions restent bloqués au niveau des frontières », déplore Adama Coulibaly président du Syntrui Mali. Par ailleurs il reconnaît que les véhicules qui viennent chercher les produits de première nécessité n’ont pas de problème.
Mais même si ces produits de première nécessité ne sont pas concernés par l’embargo, ils ont connu une hausse des prix ces derniers mois. La population demande à la CEDEAO et aux autorités de la transition de trouver un terrain d’entente. « L’idéal serait que le Mali et la CEDEAO aillent dans la même direction », dit un interlocuteur. « Le Mali doit s’assumer vu que c’est pour la bonne cause », poursuit un autre.
Afin de trouver une solution à cette crise, le Mali a demandé au président togolais Faure Gnassingbé de faire la médiation entre la CEDEAO et les autorités de la transition. Cette demande a été formulée la semaine dernière.
Pour certains économistes, les conséquences de ces sanctions sont énormes non seulement pour le Mali mais aussi pour les pays membres de la CEDEAO. Ils invitent les deux parties à poursuivre le dialogue afin d’avoir un dénouement heureux de la situation.
Oumar Bitibani, économiste :