Le procès de l’ex présumé djihadiste Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud a repris ce lundi devant la Cour pénale internationale. Dans sa déclaration liminaire, la défense a tenté de démontrer la non culpabilité de l’ancien membre présumé d’Aqmi et d’Ançar dine, poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les avocats ont estimé qu’Al Hassan s’est retrouvé dans les groupes armés par instinct de survie, car menacé de toutes parts.
Al Hassan est un petit poisson qui a agi pour sa survie, a déclaré en substance Melinda Taylor, l’une des avocates de la défense. Selon elle, Al Hassan n’avait d’autres choix puisque pris entre deux feux : le risque de torture de la part de l’armée malienne et celui d’être pris par les groupes djihadistes pour désobéissance.
La défense a énuméré les épreuves subies par l’ex djihadiste présumé. Notamment la mort de sa fille malade de rougeole alors que sa famille était en route pour l’exil en Libye. Aussi, le présumé accusé a subi des tortures à la Sécurité d’État malienne, selon l’avocate. Pour la défense, ses expériences vécues enlèvent toute fiabilité à tout témoignage qu’Al Hassan a pu donner devant la CPI.
Pour Melinda Taylor, Al Hassan est injustement accusé, et ne devrait pas être condamné. L’avocate affirme que son client était au mauvais endroit, au mauvais moment et appartenait au mauvais groupe ethnique. Elle conclut que c’est « l’État malien qui doit réparation à la population de Tombouctou car c’est lui qui a abandonné cette population. Et non Al Hassan ».