Les populations de certaines localités du Nord et du Centre du Mali lancent un appel aux autorités de la transition. Elles indiquent que des djihadistes ordonnent l’application de la loi islamique ou charia dans certaines communes du cercle de Youwarou et certains villages du cercle de Niafunké.
Dans le cercle de Youwarou, de nombreuses sources affirment que les djihadistes dictent leur loi dans plusieurs localités notamment à Dirma, Dongo, Ndodjiga, Bimbere-Tama et Deboye. Ces hommes armés armés auraient rendu obligatoire le port du voile et ont interdit les cérémonies traditionnelles et musicales. Les populations de ces localités sont aussi obligées à payer la Zakat, selon les mêmes sources.
A Saraféré et à Saa, dans le cercle de Nifunké, région de Tombouctou, en plus du port obligatoire du voile noir par les femmes, des habitants rapportent que les hommes sont aussi soumis à d’autres règles de la charia dont le port des pantalons courts et l’obligation de garder la barbe intacte. La musique y est aussi interdite. Selon des sources locales, ces hommes armés sont visibles partout dans ces villes. Ils sont dans les mosquées, les marchés et autres lieux publics.
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Les attaques continuent
Dans la région de Bandiagara, des hommes armés ont fait irruption ce lundi dans le village de Yendouma précisément à Youga Piri. Ils ont tué deux habitants, blessé un autre avant d’emporter une dizaine de motos. Des boutiques ont été pillées et des animaux emportés, déplorent des sources locales.
Il faut noter que les 32 femmes enlevées par des groupes armés dans le village de Tiékorobougou, commune de Femaye, ont été libérées.
Dans la même journée de lundi, l’état-major général des armées annonce avoir mener des opérations de ratissage à Diondiori et Youwarou dans la région de Mopti. A Diondiori, deux enfants ont perdu la vie et 04 autres individus blessés, suite à des obus lancés par des groupes djihadistes.
Wagadou et Gringalé : des populations dénoncent l’interdiction de circulation
Pendant ce temps, les populations des localités proches de la forêt de Wagadou et celle de Gringalé exhortent les autorités à lever l’interdiction de circulation imposée aux civils dans lesdites zones avant l’hivernage. Elles expliquent que si cette interdiction de circulation n’est pas suspendue pendant cette période, elle aura un impact considérable sur leur activités champêtres et d’élevage.
Amadou Dicko,Président du conseil communal de la jeunesse de Dilly :