Les autorités de la transition ont annoncé hier le retrait du Mali de tous les organes et instances du G5 Sahel. Selon le gouvernement, cette décision fait suite « à l’opposition de certains États à la présidence du Mali » au niveau de l’organisation.
Le Mali rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel pour s’opposer à la présidence malienne au niveau de l’organisation. Le communiqué du gouvernement indique que cet État avance la situation politique du Mali. Les autorités de la transition rappellent qu’« aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre sur la base de sa situation politique nationale ».
Le document poursuit « qu’aucune disposition des textes, de cette institution ne prévoit qu’elle puisse également endosser des sanctions ou restrictions édictées par d’autres organisations à l’endroit d’un État membre ». Le gouvernement regrette ainsi la « perte d’autonomie, une instrumentalisation et un dysfonctionnement grave des organes du G5 Sahel ».
A ce stade, le G5 Sahel n’a pas encore réagi sur cette décision du Mali. Rappelons que le G5 Sahel a été créé le 16 février 2014. Il regroupait jusqu’à hier 5 pays. Il s’agit du Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Mali qui se retire. Le secrétariat permanent du G5 Sahel est basé en Mauritanie. Mais il est en ce moment assuré par le Niger.
G5 Sahel, l’organisation « n’a pas d’avenir »
« Le retrait du Mali du G5-Sahel n’aura pas de répercussions sur la lutte anti-terroriste au Mali ». C’est ce que déclare l’analyste sécuritaire et géopoliticien Pr Adama Diabaté. Il indique que la Force conjointe n’a pas amélioré la situation sécuritaire dans l’espace sahélien. Pour lui, « l’organisation était mort-née et n’a pas d’avenir ».
Pr Adama Diabaté, analyste sécuritaire et géopoliticien :