Avoir du sang en cas de besoin relève d’un parcours de combattant, dans les hôpitaux et au centre national de transfusion sanguine du pays. Des sources sanitaires imputent cette situation à un manque de donneurs volontaires de sang. Elles invitent la population à donner du sang pour sauver des vies.
Au centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, il y a une longue file d’attente des usagers devant la banque de sang. Chacun, avec un document dans ses mains, attend son tour, pour être servi. Pour les responsables du centre national de transfusion sanguine la demande est supérieure à l’offre. « Difficile pour eux de satisfaire tous les demandeurs », martèle Traoré Anassa, responsable de communication de la structure.
« Les gens n’ont pas vraiment cette culture du don de sang. Ce qui fait que le taux de donneur volontaire reste très bas (21 à 22%) », explique Traoré Anassa qui regrette que « les populations ne viennent donner du sang que lorsqu’il y a un besoin crucial ». « Actuellement, on n’a pas vraiment les ressources nécessaires pour faire face à notre mission régalienne », reconnaît M. Traoré.
« Dans l’avenir je compte devenir un donneur volontaire »
Bien qu’ils soient très rare, Traoré Lassine est un donneur volontaire. Il nous explique le choix de son volontariat. « C’est pour sauver des vies que j’ai eu l’idée de venir donner mon sang volontairement ».
A côté de ce dernier, il y a des usagers qui espèrent vite des compensations de sang qu’ils viennent de donner, pour leur parent dans le besoin. Ils affirment désormais comprendre l’enjeu, et promettent d’être des donneurs volontaires. Lassana Cissé est un d’entre eux. « C’est ma deuxième fois. C’est toujours pour quelqu’un. Mais dans l’avenir je compte devenir un donneur volontaire », nous confie-t-il.
“Cependant, ces promesses ne sont pas généralement suivies d’effets”, regrettent les responsables sanitaires. Ils soulignent aussi le manque de “réactif”, élément indispensable à la collecte et au traitement du sang. Les structures sanitaires dans les régions de Gao, Tombouctou et Sikasso arrivent quant à elles, à satisfaire les besoins de sang, notamment par l’appui des associations, nous expliquent leurs responsables.