Sept ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, le bilan de la mise en œuvre est mitigé. C’est l’avis du sociologue Dr Fodie Tandjigora. Le politologue Balan Diakité ajoute que les défis et les perspectives dans l’application de l’accord d’Alger restent énormes.
« Les lignes n’ont pas du tout bougé dans la mise en œuvre de l’accord », regrettent L’enseignant-chercheur Dr Fodié Tandjigora. Selon lui, il est difficile de parler de bilan. Car il y a une mauvaise volonté des parties signataires à faire appliquer l’accord, comme il se doit, poursuit-il.
« D’abord, on parlait de l’implication des femmes, cela a été fait. Malheureusement le principal défaut de l’accord, c’est qu’ils ne voient que des hommes en armes », martèle Dr Tandjigora. Il souligne que « la mise en œuvre de l’accord peut mettre fin à des avantages que certains groupes armés bénéficient juste-là ». « Donc, il y a une mauvaise volonté, pas seulement, du côté des groupes armés, mais même souvent du côté de l’État », conclut-il.
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Le retour de l’administration toujours attendu
Pour le politologue Balan Diakité, les défis et perspectives dans l’application de l’accord d’Alger restent énormes. Il s’agit entre autres de la stabilisation du pays, la sécurisation, le retour de l’administration et des services sociaux de base au nord et au centre du pays.
« Normalement, aujourd’hui devrait trouver que l’accord a eu les voies de son exécution. Malheureusement, nous sommes toujours à la case départ, dans la mesure où les objectifs que l’accord devait nous permettre d’atteindre », déplore Balan Diakité. Selon lui, « il s’agit notamment de la stabilisation du pays et la sécurisation du territoire ».
Ainsi, pour permettre une mise en œuvre efficiente et rapide de l’accord, des observateurs exhortent un changement au niveau de la présidence du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord. Ils estiment qu’après sept (7) ans, il faut un transfert de compétences.