Un projet de chronogramme des différents scrutins ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles a été présenté aux partis politiques. C’était ce 28 juin au cours d’une rencontre du cadre de concertation nationale tenue à Bamako.
Pour le gouvernement, l’objectif de cette proposition est d’assurer les meilleures conditions d’organisation d’élections ainsi que la réalisation des réformes politiques et institutionnelles. Une démarche saluée par des partis politiques.
Pour le referendum, la période proposée pour le scrutin est le mois de mars 2023. La convocation du collège électoral interviendra un mois avant la date du scrutin. Si pour la législative, les dates proposées sont les mois d’octobre et novembre 2023, la présidentielle est prévue pour février 2024. « Nous avons fait des propositions de date aux acteurs politiques. Maintenant il leur revient de nous faire aussi des propositions pour qu’on puisse avancer », estime Bréhima Coulibaly, conseiller au ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Si nous devons sortir de la transition, nous n’avons pas d’autres choix qu’organiser les élections afin de mettre en place « les autorités légitime », rajoute M.Couibaly. « Nous espérons que les partis politiques vont aller dans ce sens, qu’ils vont faire des propositions concrètes pour nous permettre d’aller à ces réformes et à l’organisation des élections ».
Une démarche saluée par la classe politique
Des partis politiques se réjouissent de cette démarche des autorités de la transition. Pour le président du parti Jeunesse et Alternance PJA Mali, « on ne peut pas parler de démocratie sans les partis politiques ». Hamdy Sangaré estime, cependant, que les dates proposées sont à corriger. Pour lui, « c’est assez difficile de tenir ces dates ». « Les partis politiques vont plutôt tenir des rencontres pour prendre en compte toutes les observations faites par le gouvernement », précise-t-il, tout en ajoutant qu’il y aura des amendements. De son point de vue « des dates consensuelles vont sortir de là ».
Après cette rencontre avec les partis politiques, les échanges se poursuivront avec la société civile.
« Une loi n’est pas la priorité »
Des observateurs indiquent qu’il y a des insuffisances dans la nouvelle loi électorale adoptée par le Conseil National de Transition (CNT) et promulguée le Président. Pour les responsables de la mission d’observation des élections du Mali MODELE-MALI, leurs propositions n’ont pas été prises en compte. Ils pensent que l’adaptation d’une loi n’est pas la priorité.
Dr Ibrahima Sangho, Président de MODELE-MALI