De nombreux pèlerins maliens n’ont jusqu’à présent pas pu se rendre à la Mecque pour le Hadj. A la maison du Hadj, le visage de ces pèlerins en dit long sur leur situation. La Maison du hadj et les agences de voyage n’ont pas les mêmes explications sur les raisons de cette situation.
La maison du Hadj affirme que les pèlerins sont bloqués à Bamako faute de visa. Une situation qu’elle juge « inadmissible », dans un communiqué publié ce vendredi 1er juillet. Selon les responsables de la Maison du Hadj, certaines agences privées se sont rendues « coupables de spéculation sur la question des visas ». Ils précisent que « ces agences ont pris de l’argent avec de potentiels candidats au hadj au-delà de leur quota ».
Pourtant des agences de voyages affirment ne pas se reconnaitre dans ces « allégations ». Selon elles, « les annulations du hadj en 2020 et 2021 à cause de la pandémie » sont la première source de ce blocage.
Ces annulations ont provoqué l’accumulation des candidats. A cela, s’ajoute « la réduction du nombre de quota malien cette année par les autorités saoudiennes », expliquent des responsables d’agences privées. « De plus de 13.000 pèlerins, nous nous sommes retrouvés avec un quota de 6.032 pèlerins à partager entre la filiale privée et gouvernementale », déplorent-ils.
Il faut souligner que parmi les candidats bloqués à Bamako, certains sont venus des régions et se trouvent bloqués dans les dortoirs de la maison du hadj. Entre espoir et désolation, certains d’entre eux ne cachent pas leur frustration.