La communauté musulmane célèbre demain samedi 9 juillet 2022 la fête de Tabaski ou l’Aïd El Kébir. Les préparatifs se font dans un contexte marqué notamment par l’insécurité et la cherté de la vie. Certains habitants des zones en proie à l’insécurité disent être « trop préoccupés par l’insécurité pour penser à la fête ».

A Bamako, tout comme à l’intérieur du pays, le constat est général. La célébration de cette fête de Tabaski s’annonce difficile. Les populations déplorent la conjoncture économique. Les produits alimentaires, le bétail, le carburant, le gaz, tout est cher, estiment des consommateurs.

Certains Maliens dénoncent une mauvaise volonté des commerçants. Mais les commerçants aussi disent être confrontés aux mêmes difficultés. Ils demandent aux autorités de prendre des mesures pour trouver une solution à cette situation.

Pour le carburant, les stations sont en perpétuelle rupture de stock depuis des semaines. Alors que le prix du carburant a connu une hausse considérable. Au niveau du bétail, les moutons sont excessivement chers, regrettent des chefs de famille.

Mais toutes ces difficultés semblent être plus considérées dans les localités où la situation sécuritaire est un peu stable. Dans les zones en proie à l’insécurité, certains habitants de ces localités disent n’avoir pas le temps de penser à la fête, à cause de l’insécurité. Ces populations sont confrontées à des tueries, viols, attaques entre-autres.

Au même moment, les compagnies de voyage refusent du monde à quelques heures de la fête de Tabaski. L’affluence est de taille dans de nombreuses gares routières. Ces voyages ne se font pas sans difficultés.