Réaction des autorités ivoiriennes suite à l’interpellation des 49 soldats ivoiriens au Mali. Dans un communiqué, le conseil national de sécurité de Cote d’ivoire affirme que les autorités maliennes étaient informées de l’arrivée de ces militaires.
Une réunion du conseil national de sécurité de Côte d’ivoire s’est tenue autour du Président Alassane Ouattara ce mardi 12 juillet. A l’issue de cette réunion, les autorités ivoiriennes ont demandé la libération, sans délai des militaires arrêtés. Elles affirment que contrairement aux allégations de leurs homologues du Mali, ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne. « Ceux-ci se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE) », précisent les autorités ivoiriennes. Elles ajoutent qu’une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes. Le ministre des affaires étrangères et le chef d’état major des armées en ont également reçu une copie, dit le communiqué.
Pourtant, les autorités maliennes ont déclaré ce lundi que les responsables militaires ivoiriens ont dit ignorer tout de la présence de ce contingent. Ainsi, elles considèrent donc ces soldats ivoiriens entrés « illégalement » au Mali comme des mercenaires. Le Gouvernement du Mali a assuré qu’ils seront remis à la justice
Le porte-parole de la MINUSMA avait lui aussi indiqué dans un tweet que ces soldats ivoiriens venaient dans le cadre d’un appui logistique à un contingent de la MINUSMA. Et les autorités maliennes avaient été préalablement informées de leur arrivée, avait tweeté Olivier Salgado.
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Il faut noter que l’interpellation de ces militaires ivoiriens est intervenue une semaine seulement après la levée de l’embargo de la CEDEAO et l’UEMAO sur le Mali.
« Les intérêts en jeu pourraient prendre le dessus »
« L’arrestation des soldats ivoiriens ne peut avoir qu’une conséquence diplomatique entre le mali et la cote d’ivoire », affirment certains analystes politiques. Le politologue, Bréhima Mamadou Koné, estime que les intérêts en jeu pourraient prendre le dessus, afin d’aboutir à un règlement pacifique de cette affaire dans les plus bref délais.