Difficile de trouver du sucre dans plusieurs quartiers de Bamako. En plus d’une hausse exponentielle du prix, le produit est de plus en plus rare sur le marché. Consommateurs et commerçants détaillants déplorent cette situation.
A Bamako, le prix du sucre continue de grimper. Vendu entre 500 et 650F, il y a quelques semaines, le kilogramme du sucre a aujourd’hui atteint les 800F dans certains quartiers. « Actuellement, le sucre est très cher car nous vendons le kilogramme à 750 Fcfa ou 800 Fcfa. Nous prenons le sac à 36.000 Francs Cfa », explique Yaya Diarra, commerçant détaillant à la rive droite. Il explique cette hausse par l’augmentation des frais de dédouanement.
Augmenter la production locale
Très mécontents de cette hausse, deux clients rencontrés dans ces lieux demandent aux consommateurs de tout simplement cesser d’acheter le sucre et trouver une autre alternative. « Quand les produits sont chers, la population doit revoir ces achats afin de pousser les commerçants à baisser les prix. Plus on achète, plus ils augmentent le prix. donc si les clients se font rare, ils trouveront une solution », fulmine un d’entre d’eux. Alors que l’autre pense qu’il faut mettre l’accent sur la production de la canne à sucre. « Au lieu de dépenser des milliards chaque année pour la subvention du riz, du sucre, il faut investir cela dans la production de la canne à sucre. On pourra gérer ce problème », dit-il.
« Une hausse injustifiable »
L’association libre des consommateurs du Mali ALCOM, demande aux autorités de sévir pour ramener le prix du sucre aux prix plafonnés de 500 f le kilogramme pour le sucre local et 600 pour le sucre importé. « Les consommateurs ne font que nous harceler en longueur de journée. On sait que la crise est mondiale. La canne à sucre produite à Dougabougou et à Siribala est bien structurée, bien organisée. Ce sucre peut suffire le Mali parce que ce qu’on voit ce sucre qui est produit au Mali sort du Mali », martèle Abdoulaye Ballo, Président d’ALCOM. Il ajoute que cette augmentation est injustifiée puisque que le sucre est produit au Mali avec des matières subventionnées. « Il faut qu’on sorte de ça maintenant. Que l’État valorise Doukabougou et Siribala pour qu’on puisse avoir ce produit à moindre coût et c’est possible », insiste-t-il.
Ni la Direction générale du commerce de la concurrence et de la consommation, ni la fédération des importateurs de sucre du Mali n’ont souhaité réagir sur cette hausse du prix du sucre.