La justice malienne a émis cette semaine des mandats d’arrêt internationaux contre quatre personnalités. Parmi eux, trois ministres de l’ancien régime d’Ibrahim Boubacar Kéita. L’information est confirmée par la cour suprême. Selon des responsables de l’institution, cette poursuite judiciaire entre dans le cadre de l’affaire « des détournements dans l’achat d’équipements militaires ».
Les quatre personnalités visées par ces mandats d’arrêts sont : Dr. Boubou Cissé, ancien Premier ministre et ministre des finances, Tièman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la défense et des anciens combattants. Mamadou Igor Diarra, également ex ministre de l’économie et des finances. La quatrième personnalité visée par la justice est l’ancien directeur de la banque malienne de solidarité BMS, Babaly Bah.
Ces personnes sont hors du pays pour la plupart. Selon des responsables de la Cour suprême, elles sont poursuivies dans le cadre de l’affaire des détournements dans l’achat des équipements militaires. Un dossier dans lequel, plusieurs officiers supérieurs et des anciens ministres ont déjà été placés sous mandat de dépôt. Parmi eux, Mme Bouaré Fily Sissoko, ex ministre de l’économie et des finances, Général M’Bemba Moussa Keita, ex chef d’état major, et l’ancien patron de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports de l’armée.
Ce mandat d’arrêt peut-il aboutir ?
Ce n’est pas la première fois que la justice malienne émet un mandat d’arrêt international. L’ex député et fils de l’ancien président IBK est également sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis 2021. Mais il n’a toujours pas été remis à la justice. Pour le juriste Ibrahima Kalile Touré. il suffit de mettre en œuvre les accords judiciaires entre les différents pays concernés, pour faire aboutir ces mandats. Mais il pense que « ces mandats d’arrêt internationaux ont une connotation plus politique que juridique ».
Ibrahima Khalile Touré, juriste :