L’homme d’affaires Michel Tomi, figure de l’industrie du jeu en Afrique, a été mis en examen hier selon l’AFP notamment pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé.
Lors des perquisitions qui ont été menées mercredi, plus d’un million d’euros en liquide ont été saisis par les enquêteurs, selon une source proche de l’enquête.
S’il a été laissé libre, une caution de deux millions d’euros a été imposée à Michel Tomi dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Sur dix personnes interpellées cette semaine dans ce dossier, six autres ont aussi été présentées en vue de mises en examen : la première épouse de Michel Tomi, une autre femme de son entourage proche, son « homme à tout faire » et trois chefs d’entreprise.
Ces patrons dirigent des entreprises de sécurité pour l’un, de fourniture de matériel militaire, notamment des uniformes, pour l’autre, tandis que le dernier intervient dans la fabrication de vedettes militaires.
Tous trois ont passé des contrats en Afrique, notamment au Cameroun et au Mali, les enquêteurs étant convaincus qu’ils les ont obtenus par l’entremise de Michel Tomi .
Outre des incriminations de faux et d’usage de faux en raison de fausses factures présumées, ils sont susceptibles d’être poursuivis pour des faits de corruption d’agent public étranger, tout comme Michel Tomi, L’avocat de ce dernier Me Lovichi a réfuté tout fait de corruption concernant l’obtention de contrats: « On a le droit d’être ami avec un chef d’Etat étranger. Il n’a pas de contrat particulier au Mali », a précisé l’avocat.