La montée des eaux préoccupe les agriculteurs de certaines régions du centre du pays. A Bandiagara et Ségou, les responsables d’agriculture affirment que “cette montée des eaux n’est pas sans conséquences sur les cultures dans ces régions”. Pour eux, de nombreux champs peuvent rester inexploités tandis que d’autres semences seront aussi détruites par l’eau.
«Les terres sont suffisamment humides en cette saison hivernale», affirment les responsables de l’agriculture à Bandiagara. Ils ajoutent que cette abondance d’eau dans la localité va sans doute impacter sur le rendement de cette année. « nous avons déjà signalé qu’il y a assez d’humidité dans le sol et cela a joué sur le développement des cultures par endroit. Et sans doute çela va jouer sur le rendement», alerte Mohamed Ould Zeini chef sous-secteur de l’agriculture de Bandiagara.
Idrissa Serré est le chef de division conseil vulgarisation agricole à la direction régionale de l’agriculture à Ségou. Pour lui, la montée des eaux dans les champs peut empêcher les cultivateurs d’entretenir leurs semences à hauteur de souhait.
«la montée des eaux peut empêcher les paysans de désherber leurs champs. Les champs de mil, de sorgho et même de fonio peuvent être vite détruits par l’eau», explique-t-il.
A noter qu’au delà de l’abondance des eaux constatée dans plusieurs zones d’agriculture, les paysans décrient aussi le manque d’engrais dans certaines localités du pays.