La Cour Pénale Internationale a annoncé ce 18 septembre la libération de l’ancien dirigeant du Mouvement terroriste »Ansar Dine », Ahmad Al Faqi. Pour les victimes de la crise de 2012 à Tombouctou, cette libération donne un sens à la cohésion sociale.
6ans après sa condamnation à 9ans d’emprisonnement, Ahmad Al Faqi Al Madhi est désormais un homme libre. L’ancien djihadiste avait été condamné en septembre 2016 pour avoir dirigé intentionnellement des attaques contre la porte de la mosquée Sidi Yehia et neuf des mausolées de Tombouctou. « Aujourd’hui, Al Faqi n’est plus détenu pour les crimes pour lesquels il a été reconnu coupable devant la CPI, il reste cependant, toujours sous le contrôle des autorités de détention de l’Angleterre son pays d’accueil », selon le bureau de la CPI au Mali.
Margot Tedesco, porte-parole de CPI au Mali explique que « Le 25 novembre 2021, les trois juges de la chambre d’appel ont décidé de réduire de deux la peine d’emprisonnement d’Al Mahdi qui était initialement fixée à neuf (9) ans » Elle précise également que « dans le cas d’Al-Mahdi, les juges ont prononcé une peine de deux (2) ans notamment pour avoir collaboré avec toutes les instances de la CPI, pour s’être bien comporté lors de sa détention ».
Une nouvelle bien accueillie par des victimes
Cette libération anticipée de l’ex-chef de la police islamique avait été annoncée au mois de novembre dernier. A Tombouctou, les victimes de la crise de 2012 espèrent qu’elle va contribuer à l’entente, la cohésion sociale et le vivre ensemble à Tombouctou
« Depuis plusieurs mois, Al Faqi a demandé. Vous savez que Tombouctou est une ville d’islam et le pardon fait partie de ses valeurs », rappelle Harber Kounta, victime de la crise de 2012 à Tombouctou. « Il l’a reconnu, on l’a accepté », poursuit Harber Kounta.