Le Premier ministre par intérim a réitéré l’engagement des autorités à faire les réformes et rétablir l’ordre constitutionnel. Mais, l’Autorité indépendante de Gestion des Élections qui doit s’occuper de la question n’est toujours pas opérationnelle. Pendant ce temps, un comité de pilotage des élections générales a été créé.
Pour le cadre des partis et regroupement de partis politiques pour une Transition réussie, il faut que les autorités parlent moins et agissent vite. « On ne pourra pas procéder à toutes les réformes espérées aujourd’hui sous cette transition. Mais les réformes minimales pouvant nous permettre d’organiser les élections et de contribuer à l’amélioration de la question sécuritaire, sont prioritaires», affirme Ibrahima Tamega, un des porte-paroles du cadre. « Donc il faut qu’on aille vite, qu’on parle moins et qu’on agisse plus », recommande M. Tamega.
« Rien n’est encore perdu »
Pendant ce temps, les soutiens de la Transition estiment que rien ne presse. Ils ajoutent que le referendum qui est le scrutin à organiser en premier lieu est prévu dans une année. « Nous pensons que ce n’est pas un problème parce que la loi électorale a été promulguée et adoptée il n’y a pas longtemps », souligne Oumar Diarra, membre de la convention pour le Mali CPM. Il affirme que l’AIGE est à un stade avancé en se référant aux propos du Premier ministre par intérim. Pour lui « Même si le calendrier n’est pas respecté comme certains le voudraient, ce n’est pas ça la priorité du peuple malien aujourd’hui ». M. Diarra estime que rien n’est perdu, car « le référendum qui doit ouvrir le bal des réformes est prévu dans un an », dit-il.
Ces inquiétudes des uns et des autres se passent à un moment où le discours du PM par intérim devant la tribune des Nations Unies continuent de susciter des réactions à l’intérieur du Mali et dans le reste du monde.
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