La rentrée scolaire 2022-2023 au Mali est officiellement prévue pour le 03 octobre 2022 sur toute l’étendue du territoire national. Mais déjà le doute plane sur cette reprise des cours dans la région de Kayes et le district de Bamako.
Les négociations entre les enseignants de ces localités et le gouvernement n’ont toujours pas abouti à un consensus. A Kayes, la synergie d’enseignants du 15 octobre exige le départ du directeur de l’académie d’enseignement (DAE) de Kenièba. Et à Bamako la coordination revendique des rappels de paiement.
A Bamako, les négociations entre le ministère de l’éducation et les enseignants achoppent sur de nombreux points de revendications.
« Les mandats qui sont déjà traités ça va, il y a une évolution. Le deuxième point, c’est au niveau des rejets pour confusion. Parce qu’ils sont entrain de confondre les rappels d’avancements et les rappels de transpositions. Le dernier, ce sont les dossiers qui ont été renvoyés jusqu’aux établissements ou les CAP pour insuffisance de crédit », explique Checkna Malikité, un membre de la coordination des syndicats d’enseignants signataires de Bamako. « Si nous avons la garantie le vendredi prochain que ces deux points sont satisfaits alors le lundi la rentrée se fera normalement sans souci », rassure-t-il.
Faire des efforts pour sauver l’avenir des enfants
De son coté, le ministère de l’Éducation annonce que des dispositions sont entrain d’être prises concernant ces différentes revendications. Quant aux parents d’élèves, ceux-ci demandent aux enseignants de faire des efforts pour ne pas compromettre l’avenir des enfants. « J’ai commencé à enseigner en octobre 1978 au lycée. Nous faisions deux ou trois mois sans avoir notre premier salaire. On n’abandonnait pas la classe. On n’abandonnait pas les élèves. Et nous faisions tout pour que les enfants soient satisfaits de nous », témoigne le Secrétaire Général adjoint de la fédération des associations des parents d’élèves et étudiants du Mali. « Aujourd’hui nous constatons que pour des primes ou des avancements des enseignants abandonnent des classe », déplore Daouda Sacko. Pour lui, « les primes et autres viennent quand l’État est en mesure de les payer ». « Certains vont me dire que les temps ne sont pas pareils, je dis que nous sommes dans le même pays », conclut le Secrétaire Général adjoint de la fédération des associations des parents d’élèves et étudiants du Mali.
Il faut tout de même noter que les préparatifs de cette rentrée scolaire se déroulent normalement dans les régions et cela malgré certaines difficultés liées à l’insécurité.