Le président français a appelé ce vendredi à Gao en présence d’Ibrahim Boubacar Keita à accélérer le processus de paix. Emmanuel Macron effectuait son premier déplacement sur le continent africain sur la base militaire française dans le nord Mali où est réunie une partie de la force Barkhane.
Au cours de la conférence de presse que les deux présidents ont animée à Gao, Emmanuel Macron a annoncé savoir « où sont les difficultés principales » de la lutte contre le terrorisme, et « ce qu’il faut faire » pour les surmonter. Le chef de l’État français s’est également dit prêt à se rendre, à l’invitation de son hôte malien, à une réunion des pays du G5 Sahel dans les semaines qui viennent. M. Macron a également prôné une participation accrue des autres pays européens à la lutte contre les jihadistes, en particulier de l’Allemagne, premier contributeur européen à la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma).
LE PLUS IMPORTANT DEPLOIEMENT FRANÇAIS EN OPERATION EXTERIEURE
Dans son entretien avec les journalistes, le président français a dit s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur François Hollande dans sa détermination à combattre militairement les groupes jihadistes au Sahel, mais vouloir aussi apporter un grand volontarisme en matière de développement. Dans son allocation, il a demandé aux 1 600 soldats de la force Barkhane présents à Gao de persévérer pour venir à bout du terrorisme.
Le président Ibrahim Boubacar Kéita s’est dit honoré par cette visite du président français.
Des organisations de défense des droits de l’Homme ont réagi à la visite de Macron au Mali. Dans une interview diffusée sur RFI vendredi matin, Corine Dufka, chercheuse pour l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch affirme que « le président Français doit inviter son homologue malien à s’attaquer aux racines de l’insécurité, notamment la corruption et la faiblesse des institutions judiciaires ».