L’accès au logement reste difficile au Mali. De nombreux citoyens dénoncent la spéculation sur les loyers et demandent à l’État de réguler le secteur.
Les tensions entre locataires, propriétaires de maisons et agents immobiliers sont fréquents au Mali. Plusieurs facteurs sont à la base de ces tensions. Mais le plus important est la spéculation sur le loyer.« Les coûts pour l’acquisition des logements sont trop élevés »
« Les coûts pour l’acquisition des logements sont trop élevés. Il faut réguler le secteur. Il doit y avoir une législation. Donc il faut informer les gens pour qu’ils se conforment à cette législation », affirme un locataire à Bamako. Alors qu’un autre recommande que « L’État rencontre les propriétaires de maisons pour fixer un prix favorable pour la population ».
Accusées, les agences immobilières se défendent
Les locataires pointent du doigt les agences immobilières d’être parfois à l’origine de ces spéculations de prix. Une accusation que ces dernières rejettent. Elles disent être confrontés à certaines difficultés liées aux locataires. « Ce sont les propriétaires qui fixent leur prix. L’agence a 10 pour cent de ce prix. L’augmentation des prix des maisons dépend des quartiers, des nombres de chambres, ou encore si l’appartement a une cuisine ou une douche intérieur », explique Kassim Konaté gérant d’une agence immobilière de la capitale. Il déplore que « bon nombre de personnes ne paient pas régulièrement ».
Connaître la valeur de la maison avant de s’engager
Pourtant les prix des logements doivent être fixés par les urbanistes, nous dit Abdel Kader Fofana, urbaniste. Selon lui, les locataires doivent connaître la valeur de la maison avant de s’engager. « Normalement quand vous construisez une maison, vous devez passer au service de l’urbanisme. Un agent évalue la valeur de la maison et le montant investi. Le prix du loyer doit être inscrit sur une porte de la maison à louer, ensuite un contrat doit unir les locataires. S’il n’est pas respecté, il peut vous conduire en justice, rares sont ceux qui le font », explique-t-il.
Face à tous ces problèmes, des observateurs préconisent l’implication des autorités pour une solution définitive.