Un retard dans le processus électoral est constaté par des acteurs politique et de la société civile au Mali. Ils demandent au gouvernement d’accélérer notamment le processus d’installation des membres du Collège de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE).
La coalition citoyenne malienne pour l’observation indépendante des élections au Mali (COCEM) déplore cette lenteur du processus. Pour Salia Traoré, membre de la COCEM, « le collège devait être mis en place depuis fort longtemps ». « Dans le chronogramme électoral, il est prévu la tenue du referendum le 19 mars. De ce fait, le processus d’opérationnalisation de l’AIGE devait être effectif depuis le 19 septembre pour respecter le délai de six mois mentionnés dans l’article 24 de la loi électorale », explique-t-il.
« Un éléphant avec quatre pieds cassés »
Le parti politique « La Plateforme Émergence Nouvelle Jigiya Kura » aborde dans le même sens. Son vice-président, Abdoulaye Traoré, souligne que « par rapport à la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, l’éléphant annoncé est venu avec quatre pieds cassés ». « Nous sommes très préoccupés par ce retard au niveau du chronogramme électoral », rajoute-t-il.
A rappeler que le chronogramme adopté par le gouvernement prévoit le referendum en mars 2023. Les élections législatives doivent avoir lieu en octobre et novembre 2023. La présidentielle, elle, est prévue pour février 2024.