Le décret de nomination des membres de l’AIGE a été rendu public ce mercredi 12 octobre. Ils sont au nombre de quinze personnes représentant les pouvoirs publics, la classe politique et la société civile. Des partis politiques dénoncent un processus « non inclusif ». Alors que des organisations de la société civile se félicitent de cette composition.
Le parti Convergence pour le développement du Mali dit avoir des appréhensions quant à la réussite de la mission de l’AIGE. Ses membres regrettent le choix des représentants des partis politiques « Certaines personnalités sont désignées et à qui nous faisons confiance. Maintenant permettez moi aussi de dire que le processus n’a pas été inclusif et en ce qui concerne les représentants des partis politiques, nous pensons que ces partis politiques ne sont pas représentatifs de la classe politique malienne », martèle Amadou Aya. membre de la CODEM. « Nous avons des doutes sur la capacité de l’AIGE à mener à bon port la mission qui lui a été assignée. Depuis longtemps, l’AIGE devait être installée, ce n’est qu’hier le 12 octobre que nous avons vu la liste, ça veut dire que le processus a été très très boiteux», ajoute-t-il.
La CARSOC appelle à prioriser l’intérêt supérieur
La Coordination des associations et regroupements de la société civile salue cette initiative. Elle souligne que «cette nouvelle équipe qui vient de voir le jour doit prioriser l’intérêt supérieur de la nation dans son travail». Car, dit-elle, les attentes du peuple malien pour des élections apaisées sont énormes. « On a été consulté en tant que société civile pour la mise en place. Nous estimons que l’essentiel est que cette équipe qui vient d’être mise en place se rende compte qu’elle travaille pour le Mali, pour qu’il y ait désormais des élections saines au Mali », affirme Dr Adama Traoré, président de la CARSOC. Selon lui, les passions, les divisions doivent cesser.
Notons que la mise en place de l’organe unique de gestion des élections est l’une des principales recommandations des assises nationale de la refondation du Mali .
Des doutes sur l’échéance du référendum
Ibrahima Sangho, chef de la Mission d’observation électorale au Mali met déjà en doute la tenue du referendum annoncé pour mars 2023. Selon lui, avec le retard accusé dans la mise en place de l’AIGE, « il faut beaucoup de réflexions pour rattraper le temps perdu » dit-il.
Ibrahima Sangho, chef de la Mission d’observation électorale au Mali :