Les institutions de la République passent désormais de huit (8) à sept(7). C’est l’une des innovations dans l’avant-projet de constitution remis ce mardi 11 septembre au Président de la transition. Les juristes ne sont pas unanimes sur ce changement.
Maître Ismaïla Yoro Dicko, avocat et président de la convention nationale des juristes salut la réduction des Institutions avec la création du Haut Conseil de la Nation. « Au niveau des institutions, on a retenu sept dont le Président de la République, le Gouvernement, le Parlement, la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle, la Cour des Comptes qui est une nouvelle création pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite et Conseil Économique et Social », énumère l’avocat. Il estime que « c’est une très bonne chose d’avoir réduit les institutions, car le pays n’a pas assez de ressources » « Le Mali n’a pas assez de ressources donc c’est une très bonne chose d’avoir réduit les institutions ».
Renforce le pouvoir du parlement
L’Enseignant-chercheur en droit international Dr Adoul Sogodogo met surtout l’accent sur l’équilibre que ce changement va créer entre l’exécutif et le législatif. « Le parlement aussi s’est renforcé en terme de pouvoir. Donc ce qui fait qu’il y a à ce niveau un équilibre assez juste entre l’exécutif et le législatif qu’il faut saluer », selon Dr Sogodogo. « Ça peut ralentir certaines actions politiques, mais ça va surtout pousser le Président à s’assurer que les membres du parlement peuvent lui destituer », ajoute-t-il.
A noter que dans cet avant-projet de constitution, la Haute Cour de justice et le Haut Conseil des collectivités ont été supprimés des institutions de la République.
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