Plus de 340 préavis de grève ont été enregistrés au Mali, de 2019 à 2021. Ce chiffre a été rappelé ce lundi 17 Octobre 2022 par les autorités de la transition. C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence sociale dans le domaine du travail à Bamako.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, la ministre du travail, de la fonction publique et du dialogue social Mme Diawara Aoua Paul Diallo, a insisté sur l’urgence d’apaiser le front social. « le front social a aujourd’hui besoin d’être apaisé et de façon durable, car ces conflits affectent de plus en plus certains secteurs vitaux comme l’éducation, la santé, la justice, le trafic aérien, l’économie nationale et même la sécurité », a déclaré la ministre.
Mossadeck Bally, président du patronat, espère que cette conférence marquera un nouveau départ. « Chaque jour qui n’est pas travaillé, c’est une perte pour la nation entière », estime M.Bally qui ajoute que « sans dialogue rien est possible »
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La responsabilité de l’État engagée
L’Union Nationale des Travailleurs du Mali pointe du doigt la responsabilité de l’État.
« Il faut reconnaître que ces problèmes, c’est l’État même qui les a créés. La ministre du travail disait, elle-même,que l’État a trop d’interlocuteur aujourd’hui. Parce que tant qu’il y a des syndicats qui florissent n’importe comment sans qu’il ne soit cadré, il y a un problème à ce niveau ».
Il faut rappeler que cette conférence se poursuit à Bamako jusqu’au 22 octobre 2022.