La militarisation de la police nationale a été votée à l’unanimité ce jeudi par le Conseil National de Transition. La décision avait été prise en conseil des ministres le 5 Octobre dernier par les autorités de la transition. Elle vise à sécuriser les zones libérées au front par les forces de défense et de sécurité.
Devant le CNT, Conseil national de transition, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, a justifié le bien-fondé de cette initiative. Selon le Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, je cite :« Quand le peuple manifeste une volonté, elle s’applique ». Il poursuit que « toutes les composantes ont été écoutées autour du projet de loi ».
Toutefois, ce mercredi la synergie des syndicats de police dans une note avait demandé le renvoi du projet de texte pour un projet consensuel. La synergie avance que : « si cette militarisation émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour, car la démocratie ne rime pas avec une police militarisée ».
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Pour rappel, la militarisation de la police nationale et de la protection civile est une des recommandations des assises nationales de la refondation. Elle permettra selon le gouvernement, de déployer des éléments de la police nationale et de la protection civile dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations.
Préserver les acquis
Par rapport aux doutes exprimés par la synergie des syndicats de la police nationale, certains observateurs se montrent « optimistes ». Il estiment par contre que les autorités devraient préserver les acquis de la police pour éviter « un front social ».
Abdoul Sogodogo enseignant chercheur à la faculté des sciences administrative et politiques :