Plus de 42 000 hectares n’ont pas été cultivés cette année à Mopti du fait de l’insécurité et des inondations. Les agriculteurs faisaient face aussi à une insuffisance d’intrants agricoles. Mais malgré ces obstacles, les acteurs du secteur agricole de la région indiquent que la campagne 2022 sera bonne à Mopti. Cet espoir anime aussi les agriculteurs de Didiéni, dans le cercle de Kolokani.
Dans la région de Mopti, les inondations ont provoqué des pertes de culture de plus de 26 000 hectares dans les cercles de Djenné, Mopti et Teninkou. « 26 000 hectares perdus en culture de mil, de riz, de sorgho, de maïs, de haricot et d’arachide », déclare Jean Pierre Togo, Directeur régional de l’agriculture de Mopti. « Il y a 424 villages touchés dans 28 communes et 20 arrondissements », poursuit Monsieur Togo.
En même temps, Jean Pierre Togo rassure que la campagne agricole sera bonne cette année. Selon lui, 5 300 hectares ont été programmés et emblavés pour une production d’un million et vingt-quatre mille tonnes. Un excédent de plus 500 mille tonnes est également attendu.
Cet avis est partagé par les producteurs de la région. « On peut dire que ça va. La récolte s’annonce très bien », témoigne Harouna Diallo dit Jésus, Président du comité de gestion Mopti-sud, casier agricole Tibo.
A Didiéni aussi dans le cercle de Kolokani, la campagne agricole est prometteuse. C’est du moins ce qu’affirme le chef du sous-secteur agriculture de Didiéni. Il explique ce fait par l’abondance des pluies.
Selon Noumoutié Traoré, les récoltes ont même commencé dans certaines localités des 46 villages de la commune rurale de Didiéni. « On peut dire, que dans l’ensemble, avec les quantités de pluies que nous avons reçues, cette année, ça va. Sur le plan phytosanitaire aussi, la situation a été calme pendant toute la campagne », ditle chef sous-secteur agriculture de Didiéni.
Ainsi, « l’inquiétude cède la place à l’espoir malgré un début d’hivernage en dents de scie et un manque criard d’engrais subventionnés », se réjouit le chef sous-secteur agriculture. L’essentiel pour Noumoutié Traoré est qu’aujourd’hui les « champs ont donné ». « Le rendement sera à hauteur de souhait, après les difficultés qu’on a citées, on peut remercier le bon Dieu », poursuit-il.
Mais en attendant que les greniers se remplissent, pour l’instant, les prix de certaines denrées comme le riz et le mil sont en hausse. À cet effet, les habitants disent prendre leur mal en patience !