« Des milliers de civils ont été tués au Mali depuis le mois de mars dernier par des groupes armés terroristes ». Cela ressort dans un rapport de Human Rigth Watch rendu public hier jeudi. Au même moment, le Comité International de la Croix rouge indique que plus de 4 millions de personnes ont été forcées de quitter leurs foyers au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Selon le rapport de Human Rigth Watch, près de 1000 civils ont été tués depuis le mois de mars dernier dans la région de Ménaka. Le document signale aussi 492 autres civils qui ont trouvé la mort entre mars et juin 2022, dans la région de Gao.
L’ONG explique qu’il s’agit d’attaques qui ont ciblé en grande partie la communauté Daoussahak. Des dizaines de milliers de personnes ayant perdu leurs bétails et moyens de subsistance ont fui vers le Niger et à l’intérieur du pays, précise le rapport de l’organisation.
Au même moment, le Comité International de la Croix Rouge déplore dans un autre rapport les violences dans le Sahel. Elles ont contraint 4,5 millions de personnes à quitter leurs foyers au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Parmi celles-ci, 10% ont été enregistrés au Mali, précise le CICR.
C’est dans ce contexte que la sous-secrétaire d’État américain chargée des affaires politiques réclame une garantie d’élections inclusives au Sahel.
Le spécialiste des questions sécuritaires, Seïdina Cissé, estime que « le Mali doit renforcer son dispositif aérien ». Il recommande la mise en place « des stratégies pour empêcher les jeunes de rejoindre les rangs des terroristes ». Seïdina Cissé insiste aussi sur « la nécessité de coordonner les efforts des États du Sahel dans la lutte contre l’extrémisme violent ».
Seïdina Cissé, spécialiste des questions sécuritaire