Le ministère de l’urbanisme et de l’habitat a publié la semaine dernière les résultats de la mission de recensement des logements sociaux et des équipements publics de N’Tabakoro. Plus de 10 000 logements sociaux ont été recensés, selon le document. Parmi ceux-ci, 650 sont en location, plus de 2000 sont fermés et certains sont transformés en pharmacie, crèche, boulangerie ou medersa.
A Bamako et à l’intérieur du pays, le programme des logements sociaux a toujours été salué par de nombreux maliens. Toutefois, ils estiment qu’« il faut donner les maisons à ceux qui en ont vraiment besoin ». « Ce sont les gens qui ne sont pas dans le besoin qui sont les grands bénéficiaires, c’est ça le problème », déclarent certains habitants de la capitale malienne.
La coalition pour la défense du droit aux logements sociaux réclame la réattribution des logements loués, fermés ou transformés. La fédération des associations des bénéficiaires et demandeurs de logements sociaux du Mali, estime, qu’« on ne peut pas octroyer un logement à un sans-abri pendant des années et que ce même logement reste fermer. Ça veut dire qu’il y a un laisser-aller dans la gestion de ces logements ». Bourama Guimbala Siby, président de la fédération, ajoute que « les 80% des logements à N’Tabakoro sont en sous location ».
Pour ceux qui émettent des doutes sur les résultats des enquêtes, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Bréhima Kamena, rappelle que ces chiffres sont officiels. Selon lui, « que ça soit 10.000 logements ou 11.000 logements en location, le plus important est de mettre fin aux logements sociaux en location ».
C’est dans ce contexte qu’a été célébrée, ce lundi 31 octobre 2022, la deuxième édition de la journée mondiale de l’habitat et des villes.