En cette période de l’année, certains paysans ont déjà perdu espoir quant à leurs récoltes. De Kita à Bankass en passant par Macina, oiseaux granivores et insectes causent d’énormes dégâts. Les responsables de services d’agriculture et les paysans affirment être à pied d’œuvre pour trouver une solution.
Mady Kéïta est un paysan de Bendougouba, commune située à 12 km de la ville de Kita. « Il n’y a pas de doute, les granivores sont bel et bien dans plusieurs localités de Kita », affirme-t-il. « Avec 60 à 70% de pertes, les champs de coton ont subi plus de dégâts sur les cultures sèches. S’en suivent le maïs. Le sorgho qui subit peu de perte, est aussi menacé présentement », explique Mady Keita.
La chambre locale d’agriculture de Kita confirme les dégâts causés par des insectes. Elle précise que les services techniques s’activent pour en savoir plus et prendre des mesures idoines. « Présentement, tout a été ravagé, le coton, le gombo et maintenant ça commence à guetter la culture de sésame », regrette Zoumana Tounkara, vice-président de la chambre locale d’Agriculture de Kita. Il poursuit : « nous demandons à nos responsables qui, j’en suis sûr, sont en train de prendre des dispositions, de nous aider ». Le vice-président de la chambre locale d’Agriculture de Kita précise par ailleurs que les objectifs fixés pour le coton, cette année, ne seront pas atteints.
A Macina où les oiseaux et autres prédateurs sont aussi visibles dans les forêts, le service de la protection des végétaux affirme que des dispositions sont déjà prises. « S’il y a les attaques des oiseaux granivores, on a la brigade pratiquement dans toutes les localités du village. Ensuite on a la collaboration entre l’OPV et l’office du Niger », rassure Diakaridia Sogoba, chef du service de la protection des végétaux.
Toujours dans le centre du pays, à Bankass des sources locales rapportent que de nombreux champs de mil ont été également ravagés par des oiseaux granivores.