Hamadoun Nialibouly, Moussa M’Bana Dicko, Birama Touré, ou encore Olivier Dubois. Ces journalistes enlevés ou disparus au Mali, depuis des mois et années sont toujours introuvables. Au même moment, les proches des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à Kidal, au nord du pays, attendent toujours que justice soit rendue.
C’est dans ce contexte que la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes est célébrée ce 02 novembre 2022. Elle a été décrétée par l’ONU en 2013.
Cette journée a pour but de rappeler des crimes contre les journalistes. C’est aussi une occasion pour demander aux autorités de mettre en place des mécanismes de protection pour les journalistes dans l’exercice de leur fonction. Mais en 2022, les disparitions forcées, les intimidations restent encore des menaces auxquelles les professionnels des médias font face au Mali.
Les journalistes et techniciens de RFI, Gislaine Dupont et Claude Verlon, ont été assassinés, il y a neuf ans à Kidal. Mais à ce jour, les auteurs de ces crimes ne sont toujours pas connus. Trois autres journalistes Hamadoun Nialibouly, Moussa Dicko, tous deux maliens, et le français Olivier Dubois seraient toujours entre les mains de leurs ravisseurs, depuis 2020 et 2021.
Par ailleurs, les enquêtes sont toujours en cours dans l’affaire du journaliste Birama Touré porté disparu depuis le 29 janvier 2016, selon les autorités du Mali. Notons qu’entre 2006 et 2020, plus de 1 200 journalistes ont été tués dans le monde et près de 9 cas sur 10 n’ont pas été élucidés, indique l’Observatoire de l’UNESCO des journalistes assassinés.
Cette année, il n’y aura pas d’activités spécifiques pour la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité de crimes commis contre les journalistes, regrette le président de la Maison de presse du Mali. Bandiougou Danté précise toutefois que la journée sera magnifiée à travers des productions radiophoniques, des articles dans les colonnes de journaux entre autres.
Bandjougou Danté, président de la Maison de la presse du Mali :