La montée du fleuve Niger continue de rendre vulnérable les populations riveraines au centre et au nord du pays. Après l’inondation survenue à Diré, et Bourem Sidi Amar, certaines populations de la commune urbaine de Tombouctou ont également les pieds dans l’eau. L’une des importantes digues de la ville a cédé selon le maire de la commune. Pour les habitants de ces localités, « si rien n’est fait, l’eau risque de détruire les cultures ».
La situation est alarmante à Mopti où le niveau de l’eau n’a pas encore baissé selon certains riverains. Parmi eux Yirimougou Diakité, très inquiet, il souligne « qu’actuellement, l’eau a fait beaucoup de dégâts et certains ont dû quitter leurs maisons ». Pour Mr Diakité, la solution serait de « mettre en place un projet afin d’élever une digue en caillou ».
C’est le même constat dans la région de Tombouctou. Le maire de la commune urbaine se dit préoccupé par la situation. Il a été alerté par les populations après l’écroulement d’une partie du canal de transit de l’eau du fleuve vers l’intérieur de la ville.
L’élu communal interpelle les plus hautes autorités. « Nous sommes mobilisés par rapport à la situation, j’étais avec les riverains, le commissaire, la protection civile » a déclaré le maire Allèye Cissé. Il juge que « le risque est très grand par ce que s’ils n’arrivent pas à endiguer la situation, les eaux pourraient envahir les champs et ce serait encore dangereux pour la population ».
Rappelons qu’à Bourem Sidi Amar et à Diré le niveau d’eau est toujours élevé. Une situation qui a provoqué le déplacement massif des habitants de plusieurs villages. Cependant, qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée ;rapportent des sources locales.