La carte d’identité biométrique va désormais remplacer la carte d’identité nationale et la carte NINA (numéro d’identification nationale). A l’intérieur du pays, des populations saluent cette nouvelle.
Les autorités de la transition ont annoncé la décision, il y a de cela quelques semaines. Elles affirment que cette nouvelle carte vise à favoriser la libre circulation des populations, en toute sécurité.
À l’intérieur du pays, des populations attendent impatiemment cette carte biométrique. C’est le cas à Yorosso, dans la région de Koutiala. Pour Diolo Cissé, secrétaire général de la mairie, cette nouvelle carte permet d’établir un lien entre les données de l’état-civil. « La carte biométrique, c’est une innovation. Et je pense qu’il faut se conformer aux organisations sous-régionales notamment l’UEMOA et la CEDEAO. Dans certains pays voisins comme le Burkina, nous voyons que c’est la carte biométrique qui est utilisée. Il faut reconnaître qu’il faut vraiment une numérisation de ces données au Mali».
Une avancée contre la migration irrégulière
Baba Moulaye est le président de la société civile de Tombouctou, dans le nord du pays. Il pense que cette nouvelle carte va contribuer à la réduction de la migration irrégulière. Selon lui, nombreux sont ces étrangers qui possèdent la carte d’identité nationale du Mali. « Vous entendez que beaucoup de migrants sont des Maliens. Généralement, ce ne sont pas des Maliens, mais juste des gens qui ont des documents», dit-il. Selon lui, pour éviter de tels cas, « il faut une carte d’identité dont la confection nécessite beaucoup de sécurisation pour ne pas être falsifié ». Il ajoute que c’est une avancée pour les Maliens.
Cette carte d’identité biométrique sécurisée sera produite à partir de la base de données du recensement administratif à vocation d’état-civil (Ravec). Et une fois adoptée par le Conseil National de Transition, elle sera progressivement déployée sur l’étendue du territoire, rappelle le Gouvernement.