Les débats autour de l’avant-projet de la nouvelle constitution du Mali continuent au sein de l’opinion nationale. Des partis politiques réclament l’abandon de ce texte. Alors que la Coalition pour l’observation citoyenne des élections veut une nette amélioration du texte.
Le parti pour la renaissance nationale PARENA estime que le travail de l’avant-projet devrait se faire dans un cadre consensuel très large. «L’article 118 de la constitution du 25 février 1992 dit clairement que la révision de la constitution revient au Président de la république et à l’assemblée nationale et s’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire, ucune révision n’est possible », rappelle Sidi Touré premier secrétaire chargé de communication du PARENA.Il ajoute que les conditions ne sont pas réunies pour l’adoption d’une nouvelle constitution. Car dit-il « des pans entiers du territoire national qui échappe au contrôle de l’État».
Du côté de la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali COCEM-Mali, on demande une réduction des pouvoirs du Président de la république et l’implication de la jeunesse dans les fonctions présidentielles. «Le pouvoir du président de la République demeure toujours exorbitant et cela constitue à certains égards, une entorse au respect du principe des conte-pouvoirs et également à l’indépendance de la justice. On voit également que les dispositions de l’avant-projet excluent de fait tous les jeunes de la fonction présidentielle par ce qu’elle est entre la fourchette de 35 à 75 ans dans l’article 46 », fait remarquer Salia Gariba Traoré coordinateur de projet à la COCEM.
La COCEM et le parti PARENA sont unanimes sur les difficultés liées à l’insécurité pour la réussite de cette réforme de la constitution. Ils invitent les autorités à une décentralisation des pouvoirs.