La Côte d’ivoire annonce le retrait progressif de son contingent de la mission des nations unies au Mali, MINUSMA. Les raisons de cette décision du gouvernement ivoirien restent pour le moment inconnues. Quelques heures auparavant le Royaume Uni annonçait sa décision de rapatrier ses troupes.
La Côte d’ivoire a informé le 11 novembre dernier, le bureau du secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, du retrait progressif de ses personnels militaires déployés au sein de la MINUSMA.
Ainsi, selon les autorités ivoiriennes, « certaines manœuvres, telles que les patrouilles à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major et officiers de police prévu les mois d’octobre et novembre n’auront plus lieu ». Toutefois, le pays se dit prêt à « redéployer les contingents retirés du Mali dans d’autres missions de paix de l’ONU.
Une annonce sur fond de tension entre Bamako et Abidjan
Ce retrait annoncé des forces ivoiriennes intervient alors qu’une tension existe entre le pays et le Mali. Elle fait suite à la détention de 46 militaires ivoiriens accusés de mercenariat par Bamako.
Le Royaume Uni aussi a annoncé qu’il mettait fin à son engagement militaire au sein de la MINUSMA d’ici fin 2023. Une décision qu’il justifie par le rapprochement du Mali avec la Russie pour assurer sa sécurité. Il faut ajouter à ces retraits annoncés, ceux de l’Égypte et de la Suède.
Pour le chercheur Dr. Paul Oula, la tension politique entre le Mali et la Côte d’ivoire ne serait pas la seule explication à ce retrait des troupes ivoiriennes de la MINUSMA. Des questions de sécurité intérieure mais également des menaces à certaines de ses frontières pourraient aussi justifier cette décision du gouvernement ivoirien.
Dr. Paul Oula, chercheur et analyste des questions sécuritaires