Plus d’une trentaine de médecins maliens viennent d’être admis au concours du conseil africain et malgache pour l’enseignement, supérieur CAMES. L’ordre des médecins salue ces agrégations qui pourraient pallier, selon lui, le manque de spécialistes dans certains domaines.
Il sont neuro-chirurgiens, pédiatres, gynécologues, épidémiologistes, entre autres. Ils font leur entrée au CAMES, conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur. Professeur Oumar Couloibaly est l’un des admis. Il nous expliques que l’admission se fait suite à plusieurs épreuves théoriques et pratiques. Ces épreuves, d’après lui, requièrent rigueur, ponctualité et engagement. «On vous donne un patient que vous n’avez jamais vu et vous êtes censé l’examiner pendant 15mn devant les membres du jury et quand vous finissez cet examen on vous donne une place et vous allez rédiger ce que vous avez eu à faire pendant 30mn et après 30mn vous revenez dans la salle pour exposer cette épreuve en 15mn », explique t-il.
Une bouffée d’oxygène face au manque de spécialistes
L’ordre des médecins de Bamako se réjouit et se félicite de cette admission. Selon son président, Dr Modibo Doumbia cela va permettre désormais une meilleure prise en charge de certaines maladies quinécessitait des évacuations vers d’autres pays. «C’est un record historique depuis sa création en 1968, cela va inciter également les autorités à multiplier les facultés de médecine à l’intérieur du pays pour que nous puissions avoir en qualité et en quantité le nombre de médecins formés».
Pour Dr. Doumbia, ces nouveaux professeurs vont contribuer à combler le déficit criard de spécialistes au Mali, notamment dans certains domaines.
Au Mali plusieurs structures hospitalières sont confrontées à un manque de spécialistes. Si à Bamako quelques rares professeurs dans certains domaines sont disponibles, tel n’est pas le cas dans les régions. Dans les hôpitaux de l’intérieur, les services disposant de spécialistes se comptent sur le bout des doigts