La liberté de la presse restreinte au Mali. C’est en tout cas, ce qu’affirment plusieurs organisations faîtières de la presse. Une situation qui, selon elles, peut handicaper les médias dans leurs activités.
L’administrateur délégué de la maison de la presse Mahamadou Talata Maiga, s’inquiète de l’affaiblissement de la liberté de la presse. Même s’il reconnaît que le contexte est particulier, pour lui, c’est aux journalistes de travailler à préserver cette liberté. « Vous savez que nous sommes dans un contexte particulier. A mon avis pratiquement, toutes les libertés sont entre parenthèse et la liberté de la presse l’est encore plus, il y a énormément de difficultés même si elles existaient avant, elles n’étaient pas aussi criardes qu’aujourd’hui. La presse à mon avis doit travailler pour arracher d’abord cette liberté pour pouvoir faire son travail qui est celle d’informer les citoyens », affirme t-il .
L’Association des éditeurs de presse privée du Mali ASSEP abonde dans le même sens. « Nous sommes dans un régime particulier. Avant tout les journalistes maliens et les autorités maliennes ont l’obligation de faire en sorte que nous soyons sécurisés et nous travaillons dans un cadre assaini ».Ses responsables demandent aux autorités de permettre aux professionnels de travailler dans la sérénité. « quand vous acceptez tout le monde journaliste donc tout le monde va dire n’importe quoi. Qui va subir les conséquences, c’est l’État ».
Pour permettre à la presse de retrouver sa liberté toute entière, nos interlocuteurs estiment que les organisations et les faîtières doivent faire des plaidoyers pour attirer l’attention des autorités sur l’importance d’une presse libre.