« 148.600 », c’est le nombre d’enfants déplacés qui n’ont pas d’acte de naissance au Mali, à en croire le conseil norvégien pour les réfugiés NRC. Ces enfants risquent d’être exclus des écoles, indique l’organisation. C’était dans son dernier rapport paru ce 21 novembre 2022.
Dans le rapport, le conseil norvégien pour les réfugiés indique que cette situation prive ces enfants de leurs droits fondamentaux, notamment l’inscription à l’école et la jouissance de plusieurs autres droits civils. Elle « les expose au risque d’être marginalisés », poursuit l’organisation.
Pour le directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, « il est essentiel de veiller à ce que les enfants les plus durement touchés par le conflit puissent obtenir leur certificat de naissance ». Ce qui leur permettra « de surmonter la violence, le déplacement et la faim auxquels ils sont confrontés depuis le début du conflit », ajoute-t-il.
Revoir la procédure judiciaire et le coût du jugement supplétif
Le document indique que certains de ces enfants ont perdu leurs actes de naissance en fuyant leurs localités respectives et d’autres n’en ont jamais eu. NRC déplore aussi la complexité de la procédure judiciaire et le coût élevé pour un jugement supplétif.
Ce tableau risque de s’alourdir, car de récents actes d’insécurité ont poussé d’autres populations à fuir leurs habitations pour des localités plus sûres.
Un droit fondamental pour les déplacés
« Il faut rendre le jugement supplétif gratuit et accessible aux enfants déplacés », c’est ce que recommande Herman Zoungrana, Directeur pays de l’ONG Educo. Il l’a évoqué la semaine dernière dans le cadre d’une rencontre pour mutualiser les efforts que que les enfants aient accès à leurs droits fondamentaux.
Herman Zoungrana, Directeur pays de l’ONG Educo :