Violences basées sur le genre, la situation est très alarmante à Tombouctou. C’est du moins ce qu’affirment des défenseurs des droits des femmes de la région. A Sikasso, la fédération des personnes en situation de handicap demandent une protection des femmes notamment victimes de viol dans la région. C’est dans ce contexte que commencent les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, ce vendredi 25 novembre 2022.
A Tombouctou, du mois de janvier au mois de mai de cette année, plus de 750 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrées, selon Fatouma Harber. Elle est une des personnes engagées dans la défense des droits des femmes dans la région.
« Les violences contre les femmes se sont beaucoup plus accentuées en cette année 2022 », affirme-t-elle. Fatouma Harber ajoute qu‘il y a des violences liées à l’insécurité. « Mais, il y a aussi ces violences dites domestiques qui connaissent une hausse à l’intérieur de la ville même », précise-t-elle.
Orientation des victimes
Au centre du pays, nombreux sont ceux qui ne savent pas à quel service se référer en cas de violence. A Douentza, la sage-femme maîtresse Mariam Guindo indique qu’« en cas de violences basées sur le genre, la victime doit se rendre dans un centre de santé le plus proche ». Madame Guindo ajoute que « s’il y a eu des complications, c’est le centre qui doit référer ces personnes vers une structure qui fait la prise en charge des complications ».
À noter que cette campagne a pour but de sensibiliser la population pour l’abandon des violences faites aux femmes et aux filles. Et elle se poursuivra jusqu’au 10 décembre prochain.
Les personnes en situation de handicap alertent !
Ces violences basées sur le genre touchent également les personnes en situation de Handicap. Et à Sikasso, des femmes sont de plus en plus victimes de viol, affirment les responsables de leur regroupement. Arouna Traoré, président de la fédération régionale des associations des personnes en situation de Handicap à Sikasso demande aux autorités de prendre des dispositions pour leur sécurité.
Il faut souligner qu’au Mali, la cérémonie de lancement des 16 jours d’activisme est reportée à une date ultérieure.