Le syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont entamé une grève de cinq jours ce mardi 29 novembre. Les deux syndicats demandent l’abandon d’un projet de loi destiné à favoriser, selon eux, une dizaine de magistrats.
Cette grève fait suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et les deux syndicats de la magistrature SAM et SYLIMA le 22 novembre dernier.
Sur la table figurent trois points de revendications. Il s’agit en premier point du retrait de la loi portant modification de la loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême et la procédure suivie devant elle. Selon les deux syndicats, ce texte viole la loi portant statut de la magistrature, et le caractère impersonnel de la loi. Aussi, les magistrats estiment que cette modification proposée est une atteinte à l’indépendance de la magistrature.
L’argument du gouvernement balayé d’un revers de main
Alors que le gouvernement la justifie par le déficit des ressources humaines à la Cour suprême. Mais pour le SAM et le SYLIMA, le maintien d’une dizaine de personnes dans l’illégalité absolue, ne peut pas régler cette problématique.
Le deuxième point de revendication est la loi portant statut de la magistrature dont la relecture est réclamée depuis sept (7) ans. La dernière revendication porte sur le classement des juridictions réclamé sans succès depuis des années.
Dans leur communiqué, les deux syndicats préviennent que cette grève de cinq jours est susceptible d’être reconduite au besoin. Déjà, ils appellent aussi au boycott de la prochaine rentrée judiciaire.
Les usagers fortement impactés
Cette première journée de grève des magistrats a eu un impact sur les usagers dans les différents palais de justice du district de Bamako. De la rive gauche à la rive droite, nombreux sont ceux qui ne cachent pas leur mécontentent suite à cette grève.