La grève de cinq jours des deux syndicats de la magistrature (SAM) et (SYLMA) se poursuit. Mais l’impact de cet arrêt de travail qui a démarré ce 29 novembre 2022 sur les procédures judiciaires est dénoncé par les populations.
A Bamako, cet arrêt de travail des magistrats a eu un impact sur les usagers qui ont passé la journée du mardi (29/11/2022) à faire des allers-retours dans les tribunaux. Mohamed Camara était au Tribunal de la commune V du district de Bamako. « C’est ma femme qui m’a convoqué ici au tribunal pour une affaire de divorce », nous explique-t-il. « On nous avait donné rendez-vous le 29 Novembre 2022. Je suis présent depuis 09h du matin. On est là, mais on ne voit personne », poursuit M. Camara.
Comme lui, Lamine Keïta aussi était au Tribunal pour un document administratif. Après une longue attente, on lui fait part de l’absence de la personne chargée de signer le document.
« J’avais un dossier au tribunal qui a été envoyé à la mairie où ils ont constaté une omission. Je suis revenu avec le même document au tribunal. Après avoir attendu longtemps, on m’informe que le signataire est absent », témoigne Lamine Kéïta. « La grève ne résout rien. Qu’ils essayent de se comprendre afin que le travail puisse se faire », conclut-il.
A noter qu’au cours de cette grève de cinq jours, un service minimum sera observé. En attendant, les populations prennent leur mal en patience.
Reprendre les négociations
Cette grève n’est pas sans conséquence sur l’appareil judiciaire malien et sur les détenus. C’est en tout cas ce qu’affirme Ibrahim Ben Mamata, avocat et analyste juridique. Selon lui, les deux parties doivent retourner à la table des négociations.
Ibrahim Ben Mamata :