Dans la peur, sans électricité ni administration. C’est dans ces conditions que vivent, depuis un certain temps, les habitants de Dilly, une commune rurale située à environ 50 km de Nara, vers la frontière avec la Mauritanie.
A Dilly, des présumés jihadistes tentent de dicter leur loi, malgré que ce village soit une cité religieuse historiquement connue. Un envoyé spécial de Studio Tamani a passé deux jours dans la localité. Il a pu constater la méfiance de la population avec d’énormes difficultés pour décrocher une interview avec quelqu’un de la localité.
La peur
« Nous avons peur de nous exprimer, des hommes armés sont assez fréquents dans le village », nous confient des habitants de cette commune de la région de Nara. « On ne sait pas qui est qui ici », renchérissent-ils. Témoignage d’une atmosphère délétère même si le calme règne dans ce village des saints Oumou et Modibo.
« Pas d’autorité administrative, ni militaire »
A Dilly, seule l’autorité communale reste opérationnelle. Sinon pas d’autorité administrative, ni militaire, selon ces habitants. Cependant, ils affirment que de temps à autre les forces armées de sécurité effectuent des patrouilles dans le village et ses environs. La population demande, toutefois, aux autorités de multiplier ces patrouilles. Surtout que des cas d’enlèvement sont signalés dans cette commune rurale. Le rapt de 5 agents d’un projet, libérés quelques jours plus tard en est une illustration.
Électricité, un luxe à Dilly
La commune de Dilly n’est également pas électrifiée. Toutefois il y a de l’eau potable et le service sanitaire est aussi opérationnel.