Le syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont suspendu hier (05.12.22) leur mouvement de grève. Dans un communiqué, ils expliquent cette décision par les efforts entrepris par le Conseil National de Transition CNT à travers sa commission des lois.
Les syndicats des magistrats expliquent que la commission des lois du CNT a promis de « tenir compte de leurs préoccupations lors des séances d’écoute à venir sur le projet de loi controversé ». Les magistrats expriment « leur sincère gratitude au Conseil National de Transition pour sa magnanimité et son esprit républicain dans l’animation de la vie publique ». Cette suspension intervient après une première grève de cinq jours observée la semaine dernière. Un second mouvement devait s’enchaîner cette semaine.
Il faut rappeler que les magistrats demandent le retrait du projet de loi portant modification de la loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême et la procédure suivie devant elle. Selon les deux syndicats, ce texte viole la loi portant statut de la magistrature et le caractère impersonnel de la loi.
Les magistrats n’excluent pas une nouvelle grève
Le Sam et le Sylima disent regretter les désagréments causés aux citoyens suite à cette grève. Toutefois, ils n’excluent pas de reprendre le mouvement en cas de velléités d’atteinte à l’indépendance de la magistrature. Et cette fois, sans préavis, soulignent-ils.
Les populations saluent cette suspension de grève des magistrats. Toutefois elles déplorent les désagréments que ce mouvement a causé à leurs activités. Ces populations demandent au gouvernement et aux magistrats de trouver un accord définitif.