2/3 des Maliens trouvent que le niveau de la corruption a baissé dans le pays. C’est ce que révèle le dernier rapport d’Afrobaromètre publié vendredi 02 décembre 2022. Au même moment, la Commission Nationale des Droits de l’Homme attire l’attention des autorités de la transition face aux menaces d’agressions et de disparition qui s’accentuent dans le pays.
Cette enquête d’Afrobaromètre menée du 6 juillet au 1er août 2022 a recueilli les opinions de 1200 adultes maliens. Le rapport souligne que « plus de 68% des Maliens estiment que le pays va dans la bonne direction, même s’ils jugent mal la situation économique actuelle ». Le document indique ainsi que la proportion de répondants qui trouvent que le pays avance dans la bonne direction a connu une hausse de 54% depuis 2020. Toutefois le document précise que 66% des Maliens qualifient « assez mal » ou « très mal » la situation économique actuelle du pays.
Afrobaromètre rapporte que 13% des populations de Tombouctou, Gao, Kidal et 10% de Mopti sont ceux qui ne trouvent pas reluisante la situation économique actuelle du pays. En outre, 61% des habitants de la région de Kayes estiment que la conjoncture économique actuelle est pire que celle de l’année écoulée.
Le rapport souligne que pour 77% des Maliens, les conditions économiques du pays seront améliorées dans les 12 prochains mois. Sur la gouvernance, huit Maliens sur dix sont favorables à la gestion des militaires, selon l’enquête.
Par ailleurs, deux tiers des personnes interrogées trouvent que la présence d’une quelconque force étrangère dans le pays n’est pas nécessaire.
Les menaces d’agressions et de disparition inquiètent la CNDH
Dans le même contexte, des citoyens font de plus en plus l’objet de menaces d’agressions et même de disparition. Le dernier cas en date de la semaine dernière est celui de Mamedi Dioula Dramé, membre du mouvement « Ensemble pour le redressement ». Après avoir été perdu de vue pendant plus de 48 heures, il a pu regagner sa famille lundi soir. La Commission Nationale des Droits de l’Homme attire l’attention des autorités sur ce phénomène qui s’accentue.
Aguibou Bouaré, président de la commission nationale des droits de l’Homme :