Onze pays de la sous-région, dont le Mali, participent depuis ce matin au Ghana à une réunion d’urgence contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. L’OMS met en garde contre le risque de propagation de l’épidémie dans la sous-région. Cette rencontre permettra donc d’aborder plusieurs questions liées à la prévention et au dispositif de prise en charge en cas de nouvelles contagions.
L’organisation mondiale de la santé, OMS, a tiré la sonnette d’alarme et invite à la vigilance. Depuis le déclenchement de l’épidémie en Guinée Conakry, 467 décès ont été enregistrés, 760 cas recensés dans trois pays : la Guinée Conakry, le Liberia et la Sierra Leone.
Pas de cas avéré au Mali jusqu’à présent. Mais les autorités exhortent la population à s’impliquer dans la prévention. Dans les villes frontières avec la Guinée, un dispositif de surveillance est mis en place, notamment à Kourémalé, Yanfolila et dans d’autres localités dites à risque.
La crainte aujourd’hui est que le virus se propage dans toute la sous-région ouest-africaine. Une crainte de l’OMS, partagée avec chacun des pays de la sous-région qui n’ont pas encore été touchés par l’épidémie. Quatre pays sont menacés par le risque de contagion. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, le Sénégal, de la Guinée Bissau et du Mali.
La réunion d’urgence d’Accra va donc aborder les questions liées aux mesures pour éviter la contamination et la propagation de la maladie, le financement du dispositif de prévention contre l’épidémie, mais aussi les dispositions à prendre en cas de propagation.
La rencontre d’Accra représente un enjeu majeur pour les pays de la sous-région dans la lutte contre le virus Ebola. C’est l’analyse faite par le Directeur national adjoint de la santé du Mali. Pour Dr Nouhoum Koné, « les pays frontaliers doivent maintenir la rigueur de surveillance ». Il a été joint par Issa Fakaba Sissoko.
« La rencontre va être l’occasion de conjuguer les efforts de prévention dans les pays jusque là indemnes de la maladie. L’occasion sera donnée aux différents décideurs, notamment les ministres de la santé des pays du bloc de l’Afrique de l’Ouest, de se concerter pour voir dans quelle mesure les actions peuvent être menées de façon concertée et à laisser, d’abord, à avoir suffisamment de ressources pour la communication et la sensibilisation des populations, assurer la prise en charge correcte des patients à partir, bien sûr, des médicaments et les autres intrants nécessaires pour traiter les sujets. Il s’agit aussi de disposer suffisamment de protection pour le personnel médical. Ensemble, ils vont se concerter pour prendre en charge toutes les rubriques de budget liées à la maladie : prise en charge des malades, les frais d’analyse au laboratoire et équipements, mais aussi les frais de la communication.
Les pays frontaliers doivent maintenir la rigueur dans la surveillance épidémiologique, dans la sensibilisation, et puis disposer de matériels de protection et de médicaments pour la prise en charge des case.